L’Université
d’Automne des Ambassadeurs du Pays de Saint-Omer s'est déroulée le vendredi 13
novembre dans l’amphithéâtre de l’E.I.L.C.O. à Longuenesse sur le thème «Quelle place pour le Pays de Saint-Omer dans
la future grande Région Nord – Pas de Calais – Picardie ?». Cette soirée était
animée par Charlotte Ackou, présentatrice et animatrice d'événements (Agence So
Peps basée en région lilloise).
Saint-Omer, terre fertile
Les interlocuteurs réunis autour de la table ronde ont
évoqué en quoi Saint-Omer pourra être un acteur de la future Grande Région,
celle qui verra fusionner le Nord/Pas-de-Calais et la Picardie au 1er janvier
2016. «Saint-Omer a des potentiels de développement», pour reprendre les termes
de Laurent Degroote. Pour réussir cette fusion et en devenir acteur, cela
suppose «solidarité, équilibre, efficacité et la création d'une identité
forte». Les EPCI auront un rôle fort à jouer pour impulser des projets de territoires
qui auront chacun un pôle d'excellence. «Nous devons travailler en bonne
intelligence. On est à un moment historique et il faut faire converger les
forces politiques et entrepreneuriales», a ajouté Thibault Delepoulle.
Parmi les projets à déterminer avec la future Grande Région,
les décideurs devront être attentifs au problème de la mobilité en veillant à
voir se développer des axes de circulation. Deuxième priorité : la formation, à décider avec les chefs
d'entreprise. La révolution verte fera également partie des priorités afin de
faire profiter la filière agro-alimentaires vers la transformation de ses
produits. Parmi les projets, on retrouvera le maillage du tourisme et de la
culture. Enfin, les interlocuteurs ont reconnu que la santé reste un gros
problème à résoudre, «nous avons de gros efforts à faire dans ce domaine».
L'Audomarois aura-t-il assez de poids dans cette future
grande Région ? Cela ne fait pas de doute pour Xavier Ibled, «L'Audomarois a
une capacité de mouvement. Le territoire est en mutation économique depuis 10
ans. Après un retard de phase on est peut-être en avance de phase», mettant en
avant ses industries verrières et papetières, le fluvial, et sa capacité à
rayonner avec d'autres territoires comme la Flandre. L'Audomarois est un
territoire «où il fait bon vivre et travailler» a conclu Thibault Delepoulle,
insistant sur la complémentarité entre l'Audomarois et la Flandre et soulignant
«une main d’œuvre de qualité, cultivée et éduquée.»
La conclusion est revenue à Daniel Pecqueur, qui a insisté
sur l'importance de «travailler ensemble», évoquant ainsi la création, en
janvier 2016, d'une nouvelle agence de développement économique au service des
entreprises et des collectivités avec la fusion de Saint-Omer Développement et Flandre
intérieure Développement. «Audruicq dans quelques semaines? Flandre Lys
ensuite? Notre vision est de travailler ensemble dans le même sens».
François Decoster, conseiller régional, président de la
communauté d’agglomération de Saint-Omer (CASO) et maire de Saint-Omer, a
également participé aux débats en donnant sa vision de la place du territoire
dans la nouvelle Région : «Le défi est de prendre notre destin en main. On a
des atouts, on le sait. Il faut encore les faire connaître». François Decoster
milite pour «l'intelligence collective» à une période de mutation économique,
«on sait qu'on a ce qu'il faut pour faire progresser ce territoire». C'est sur
une note optimiste que l'élu a mis fin au débat invitant tout un chacun à
«suivre ses intuitions, qui débouchent parfois sur de grands projets.»